Le montage virtuel est accessible à Tous, l'ordinateur en facilite les tâches.
De nombreux débutants se posent la question : " Je ne suis pas doué en informatique, pourrais-je réaliser facilement du montage avec mon ordinateur ? "
Les logiciels de montage vidéo, grand public, sont simples d'utilisation. Ils n'exigent pas des connaissances pointues en informatique. Le minimum demandé est de posséder les connaissances informatiques de base. Des non spécialistes en informatique se révèlent, bien souvent, meilleurs vidéastes que des informaticiens chevronnés.
Le montage virtuel (un pro dirait : la postproduction) consiste à organiser, structurer les images vidéo de façon à créer une narration cohérente. La règle d'or pour réussir un montage est de commencer par apprendre les bases. La vidéo est un langage audiovisuel qui, comme tous les langages, obéit à une logique, s'appuie sur des règles pour traduire des sensibilités personnelles, exprimer sa créativité, captiver le spectateur, marquer les esprits.
Afin d'y voir plus clair, pas à pas, nous allons examiner les bases qui vont nous permettre de maîtriser les techniques.
À la question "Ma vidéo n'est pas reconnue par mon logiciel de montage, comment puis-je faire ?" la réponse récurrente est de proposer une conversion. NON ! la conversion avant montage est à éviter. Une conversion est destructive (voir codec). Ce n'est pas la vidéo qui doit s'adapter à l'outil, mais l'outil qui doit être approprié pour réaliser un montage dans les meilleures conditions.
La procédure est fonction du type de caméscope utilisé :
- avec un caméscope mini DV, il s'agit de capture (menu " Capturer " ou " Enregistrer " selon le logiciel). La liaison est en IEEE 1394 (Firewire, iLink). La durée de la capture correspond à la durée de la vidéo capturée. L'opération dérushage permet de capturer partiellement un rush (capture sélective).
- avec un caméscope DD, carte mémoire, DVD, ou par liaison USB : l'acquisition se fait par importation comme lecteur amovible. La durée de l'importation est courte, la rapidité est fonction de la configuration de l'ordinateur. Un rush est importé dans son intégralité, le dérushage n'est pas possible. À noter : la vidéo issue de certains appareils ou téléchargée, n'est pas adaptée au montage (définition trop petite et/ou format fortement compressé qui nécessite un transcodage pour le montage : perte de qualité).
Autant que faire se peut, consacrez un disque dur ou une partition exclusivement à la vidéo. Créez un répertoire par film et mettez dans chaque répertoire l'ensemble des fichiers concernant le film (vidéo, audio, photos). Donnez aux répertoires et fichiers des noms simples et faciles à mémoriser.
Qui n'a pas eu une réaction positive ou négative en écoutant des conteurs d'histoires ? L'un a créé une émotion, vous a donné envie de l'écouter, l'autre vous a ennuyé.
La vidéo est une histoire, un récit. En réalisant le montage d'une vidéo, rappelez-vous la réaction que vous avez eue en écoutant un conteur. Ayez toujours à l'esprit que votre film va susciter des réactions. Ne perdez jamais de vue l'intérêt du spectateur. Vous devez le captiver du début jusqu'à la fin.
Vous avez capturé différentes scènes qui, si vous les assemblez bout à bout, seront disparates. Pour construire votre récit, pardon, votre film vidéo, vous devez le structurer. Lors du tournage, vous avez commis des erreurs qui méritent une bonne correction, pas d'inquiétude, vous corrigerez lors du montage. Le montage va vous permettre de situer un événement dans le temps, dans l'espace, de créer un rythme, de donner un sens artistique à votre œuvre. Le spectateur attend que vous l'intéressiez. Séduisez-le. Vous disposez pour cela de nombreux moyens. Regardons-les de près.
En premier lieu, établir un plan de travail : prenons l'exemple d'un voyage.
Le plan de travail peut suivre un ordre chronologique (J1,J2, ...), le suivi d'un itinéraire (étape1, étape2,...). Un fil conducteur (un personnage, un itinéraire, une voix, ...) permet d'assurer la continuité des événements.
Notre exemple :
- Introduction : annonce du voyage, la destination, les étapes (ici nous utiliserons comme fil conducteur l'itinéraire : carte avec les différentes étapes)
- Le voyage : étape 1 (carte avec étape 1), les sites visités, la vie locale, les particularités de l'endroit, étape 2 (carte avec étape 2), les sites, etc...
- Le final : une brève synthèse du voyage avec des effets (par exemple : mur d'images), générique de fin.
- TYPES DE MONTAGE :
On distingue plusieurs types de montage permettant d'obtenir une signification cinématographique : Lire la suite
- LE RYTHME :
Adaptez le rythme à la situation : Lire la suite
- LA TRANSITION :
Le premier réflexe est de vouloir utiliser les différents modèles contenus dans la bibliothèque des transitions. Une transition est un code, elle ne peut donc être employée à tort et à travers. Lire la suite
- LES EFFETS :
Un effet permet d'améliorer, de dynamiser les images, de personnaliser votre création : Lire la suite
- LES PLANS DE COUPE :
Il est parfois impossible de raccorder convenablement deux plans. Une solution pratique consiste à intercaler un plan de courte durée (angle de prise de vue différent, contrechamp, plan large, gros plan ...) Ce plan s'appelle plan de coupe.
- LES RACCORDS :
L'une des principales erreurs se situe dans le raccord. Lire la suite
- LES MOUVEMENTS DE CAMÉRA :
Ne montez jamais plusieurs mouvements de caméra à la suite. Vous devez toujours séparer par des plans fixes un travelling, zoom ou panoramique. Au milieu d'un mouvement, vous pouvez insérer un plan d'ensemble.
- LES TITRES :
Un titre, oui, mais comment ? Ombré, 2D, 3D, déroulant ? Lire la suite
Ne pas confondre les différents types de vitesse : vitesse d'obturation, vitesse d'enregistrement, effet vitesse
CONCLUSION :
En résumé, une séquence ne doit pas être plus longue que ce qui est nécessaire à sa compréhension (un plan d'ensemble de la tour Eiffel de 1 minute n'apporte pas plus d'informations qu'un plan de quelques secondes). En revanche, la diversité et l'alternance des plans et des rythmes éveillent l'intérêt du spectateur, suscitent la curiosité. Ne jamais perdre de vue : un film qui endort est un film raté.
Le traitement de l'audio est aussi important que celui de la vidéo. Et pourtant, c'est un domaine trop négligé par les débutants (et par certains logiciels). Une musique bien choisie met en relief les images. Un commentaire enrichit l'information. Il est fondamental de travailler le son avec des outils performants.
Faut-il garder le son synchrone (enregistré avec l'image) ? Si le son synchrone est une information complémentaire (ambiance d'une rue, d'un lieu public) la bande originale sera utile. Au contraire, si cette bande son n'apporte aucune information (par exemple la visite d'un site sans guide) il est préférable de remplacer la bande sonore par une musique de fond agrémentée d'un commentaire préparé par le vidéaste en voix "off" (la source de la voix - le commentateur - n'apparaît pas à l'image). Lors de la visite avec un guide, nous utiliserons la voix "in" (la source - le guide - est à l'image) et la voix "off" où seront collées des images correspondantes aux commentaires.
Lorsque un commentaire est ajouté à un fond sonore, il faut diminuer le gain du fond sonore (sur la durée du commentaire) pour rendre clairement audible le commentaire.
La meilleure façon de raccorder deux enchaînements musicaux est de pratiquer un fondu enchaîné ou un fondu croisé
.
Tout comme en vidéo, il peut être appliqué à l'audio de nombreux effets, soit pour corriger, réparer (suppression d'un bruit parasite, gain, etc.) soit pour créer une atmosphère différente (réverbération, écho, distorsion, etc.).
Le montage vidéo et audio achevé, le film en est toujours au stade de projet. Il comporte 1 ou plusieurs pistes vidéo, 1 ou plusieurs pistes audio et un ensemble d'éléments. Il reste à accomplir la dernière étape : finaliser le film. Lire la suite