Aujourd'hui, les programmes informatiques font appel à des techniques appelées Intelligence Artificielle (IA), c'est à dire des techniques dont les processus élaborés, de haut niveau, sont capables de mettre en œuvre une forme d'intelligence simulant le fonctionnement du cerveau humain.
La psychologie cognitive étudie les comportements de l'intelligence humaine. D'autres études en mesurent le niveau. Une intelligence dont les facultés du raisonnement ne tiennent pas compte de la réalité et manquent de discernement, conduit à des décisions contestables, suscite divers déboires, en somme, une autre forme d'intelligence artificielle (en opposition à l'IA).
Des brèves de comptoir ...
... aux réseaux sociaux
Covid ou pas, les abonnés s'affichent, protégés par un masque afin de garantir leur liberté d'expression, de préserver leur estime de soi, de valoriser leur Moi (le bouton accentue le processus).
L'image prend une part prépondérante dans la communication : photos et vidéos envahissent le web. Il s'agit moins de savoir si ces images sont intéressantes à voir (affaire de goût), mais d'en cerner l'intention de l'auteur, ses motivations, ses besoins à vouloir diffuser. Au fait connaissez-vous la photo la plus likée sur Instagram ? La voici :
Choix surprenant non ?
Le smartphone et le web ont bouleversé les pratiques de la photo et de la vidéo. Ces pratiques évoluent vite, très vite, et les dérives encore plus vite.
Souvenez-vous d'un film culte avec James Dean " La fureur de vivre " où Jim (James Dean) s'affronte avec son rival Buzz dans une folle et mortelle course de voiture.
Aujourd'hui ces jeux se multiplient de diverses façons. En photo et vidéo, l'égoportrait devient le sujet principal, jusqu'à l'extrême : se photographier (ou se filmer) dans des situations périlleuses, sans hésiter de mettre sa vie en danger, de flirter avec la mort : au plus près du bord d'une falaise, d'un building, d'un édifice de grande hauteur .... . Évidemment ces jeux font des victimes, des morts. Des lieux réputés, dans le monde, deviennent le théâtre d'accidents mortels : chute mortelle d'une jeune de 24 ans aux falaises d’Étretat; chute d'une jeune de 17 ans du sommet d'un pont ferroviaire sur un câble électrique, chute d'un jeune de 21 ans depuis la rambarde d'une fenêtre au dernier étage d'un immeuble ... la longue liste menace de s'accroître, tout ça pour se faire valoir dans les réseaux sociaux. Effet du connoravirus (plus connu sous le nom familier «virus de la connerie » pour lequel il n'existe ni vaccin, ni remède) ?
L'expression populaire "quel œuf ! ", sied fort bien à ce type de photographe/vidéaste. Or, cet œuf là, se prenant pour un dur, tombe, se casse en contradiction avec le proverbe " Le ridicule ne tue pas ".
Mes réfexions titillent ma sensibilité de vidéaste et m'inspirent l'écriture d'un scénario :
Histoire de QI
Je suis chez dans un cabinet médical. En attendant mon tour, je tue le temps. Je lis un des magazines qui trônent sur la table basse dans la salle d’attente. « Testez votre intelligence » dit l’article du magazine PSY.
Des tests, pour la photo et la vidéo, je suis habitué à en réaliser, mais là, il s'agit d'un genre nouveau pour moi.
L’article fait référence au test Wechsler-Bellevue qui se compose de deux échelles. La première échelle fut élaborée par Alfred Binet. Elle a été remaniée plusieurs fois et récemment, en France, par René Zazzo. Selon Wechsler, l’intelligence qu’on veut mesurer grâce à son échelle y est définie comme « la capacité globale ou complexe de l’individu d’agir dans un but déterminé, de penser d’une manière rationnelle, et d’avoir des rapports utiles avec son milieu ». Dés lors, me dis-je, la notion de Q.I. est subjective car liée à des critères d’un groupe, d’une société, d’une classe donnée, d’une culture.
Le test consiste à répondre à une série de questions Pour chaque question, 5 réponses sont proposées, classées A, B, C, D. E. Le total des points attribués aux bonnes réponses détermine la valeur du QI. Mon résultat : 130
La visite terminée, je rentre chez moi, par la route départementale. Absorbé par le résultat du test, je décide de faire un selfie tout en conduisant, sans me rendre compte que je roule vite, trop vite. Mon intention est de publier sur Instagram, or c'est toujours pareil, la première chose que l'on me demande est mon profil. Pourquoi vouloir mon profil ? Moi, je préfère dire les choses en face.
Soudain, un motard de la gendarmerie nationale m’arrête.
- Bonjour M’sieur ! Gendarmerie nationale ! Vos papiers s’il vous plaît !
- Lesquels ?
- Permis de conduire, carte grise, assurance du véhicule…
J’obtempère !
- Pourquoi ce contrôle ?
- Parce que vous étiez à plus de 100 ! À 130 pour être précis.
Alors là ! Il m’épate. Comment ce gendarme, qui ne dépasse certainement pas le 90, a-t-il pu deviner que je suis un 130 ?
Il utilise un radar avec Intelligence Artificielle m'a-t-on dit.