MONTAGE MODE PROXY
Au fil du temps, les logiciels de montage vidéo exigent de plus en plus de ressources.
Que peut-il se passer lors d'un montage avec une configuration insuffisante ? L'incident le plus net est le plantage. Plus insidieusement, la faiblesse du processeur peut entraîner des erreurs de calculs qui se traduisent par une mauvaise qualité de l'image. L'opérateur met alors en cause la fiabilité de son logiciel pas celle du matériel.
Les développeurs de logiciels, dans un but commercial, intègrent dans leurs programmes une méthode qui permet de réaliser le montage sans plantage en utilisant des ressources inférieures à la configuration requise. Il s'agit du mode Proxy.
La première condition lorsque l'on veut faire du montage vidéo de qualité est de travailler avec des outils adaptés et non d'opter pour des solutions de secours.
LES MÉTHODES :
Une vidéo 3D s'obtient selon deux méthodes :
- à partir de 2 appareils (de préférence identiques) disposés côte à côte et filmant la même scène. Au montage, l'image obtenue est anaglyphe, c'est à dire qui utilise la notion stéréoscopique (comme le décalage des yeux). Le relief est restitué avec des lunettes filtrantes (une couleur pour chaque œil). Il existe de multiples combinaisons de couleurs : rouge/vert, cyan/vert, jaune/bleu, rouge/cyan... Le rouge/cyan est la combinaison la mieux adaptée à la représentation de l’éventail des couleurs et offre un meilleur contraste.
- à partir d'un caméscope équipé d'un double objectif dont l'image stéréoscopique (Side by Side) se lit avec des lunettes 3D actives. Le caméscope 3D utilise principalement le format AVCHD.
Le téléspectateur dispose de plusieurs moyens pour visionner la 3D stéréoscopique :
Pour une exportation d'images 2D en 3D, il existe divers logiciels (MakeMe3D très simple à utiliser). Voir aussi le tutoriel Créer en 3D anaglyphe des images 2D (avec Vidéo deluxe)
AVCHD vient de passer en version 2.0 qui ajoute de nouvelles spécifications pour la 3D et pour le signal progressif 1080/60p et 50p. AVCHD 3D, AVCHD Progressive et AVCHD 3D/Progressive sont les nouvelles déclinaisons. Désormais, les produits devront porter le logo correspondant :
Les fabricants ne proposent plus dans les nouveautés du matériel 3D : écran TV 3D, caméscopes 3D
Á quelques exceptions près, les logiciels de montage vidéo prennent en charge en importation et exportation la 3D
Configuration minimale requise pour l'édition AVCHD 3D :
Processeur Quad Intel Core2 avec 2,66 Ghz mini
4Go de RAM
Système d'exploitation 64 bits conseillé
Carte graphique ATI Readon HD série 3000 et suivantes avec 512 Mo de VRAM, NVidia à partir de GTX 240
Moniteur (ou écran TV) 3D avec lunettes pour la lecture, ou (plus cher) sans lunette
CONCLUSION
Pour visualiser sans lunettes des productions 3D, il faudra attendre la sortie des écrans TV à technologie auto-stéréoscopique à un prix abordable. Pour l'instant il faut se contenter d'écrans 3D à technologie stéréoscopique (avec lunettes)
Les développeurs de logiciels de montage vidéo rivalisent pour valoriser une fonctionnalité aujourd'hui essentielle : l'accélération matérielle.
Fonctionnement
À l'origine tous les calculs étaient effectués par le processeur (CPU). Les calculs devenant de plus en plus complexes, le processeur s'avérait insuffisant. Il fut alors créé des circuits intégrés chargés d'une fonction spécifique et plus efficace. Ces circuits peuvent être ajoutés directement sur le processeur ou sur la carte graphique (GPU).
1. QUICK SYNC VIDEO
Intel a intégré dans certains de ces processeurs la technologie Quick Sync Video qui permet d'accélérer sensiblement le temps d'encodage. Cette technologie s'applique uniquement sur le CPU, elle s'avère utile en l'absence d'une carte graphique performante. La priorité est accordée à la vitesse, pas à la qualité (conclusion d'analyses élaborées par des organismes spécialisés). De nombreuses applications sont compatibles notamment : CYBERLINK PowerDirector, MAGIX Vidéo deluxe et Vidéo Pro, PINNACLE Studio
L'accélération matérielle CUDA ne fonctionnant qu'avec certaines cartes graphiques avec Magix Vidéo deluxe 2016, vous avez ci-dessous un tutoriel que m'a gentiment adressé Michel NOEL (un abonné de gypsevideo.fr) : QUICK SYNC VIDEO...COMMENT RENDRE "ACTIVE" CETTE FONCTION
2. OPEN CL
OPEN CL est un standard ouvert pour la programmation parallèle de systèmes hétérogènes (CPU, GPU, APU) qui améliore considérablement la vitesse et la réactivité d'un large éventail d'applications (en particulier celles des jeux). Des implémentations ont été adoptéees par AMD, Intel, Nvidia.
3. CUDA
NVIDIA a conçu l’architecture de traitement parallèle CUDA dans les GPU GeForce, ION Quadro, et Tesla. Ce traitement parallèle est exploité dans les logiciels de montage vidéo.
Le nombre restreint de cœurs d'un CPU limite l'optimisation d'un traitement en série. Le GPU, intègrant des milliers de cœurs, permet d'effectuer simultanément de nombreuses tâches.
Le rôle du GPU est fondamental, lors du montage, pour travailler simultanément plusieurs fichiers vidéo avec des formats numériques en haute définition, pour intégrer des effets en temps réel sans ralentir le système, etc, et lors de l'exportation pour réduire le temps d'encodage.
En vidéo, l'accélération matérielle avec CUDA obtient les meilleurs résultats.
Les performances de l'accélération matérielle seront liées au matériel utilisé, notamment au GPU.
Ci-dessous un Tableau élaboré par NVIDIA pour un test effectué avec Adobe Première Pro CC
ADOBE communique les cartes compatibles pour les différentes versions de Première Pro : voir ADOBE
En résumé, l'accélération matérielle d'un logiciel de montage vidéo dépendra :
Exportation vidéo avec accélération matérielle.
L'accélération matérielle intervient dans les applications majeures du traitement vidéo et lors de l'exportation.
Qu'en est-il en 4K (UHD) ?
Test non effectué avec le format HEVC/H265 (codec en option)
Accélération matérielle des logiciels grand public
À cause du coût du plug-in du nouveau codec (SDK) de MainConcept qui gére le système CUDA avec les cartes graphiques récentes, les logiciels de la gamme grand public, pour les versions 2017, n'utilisent plus l'encodeur MainConcept et réalisent l'accélération matérielle avec le CPU (processeur Intel avec unité graphique Ivy, Bridge, Haswell, Skylake). Cette option séduit ceux qui dont la seule priorité est la rapidité, pas la qualité.
Des enquêtes élaborées par des organismes du traitement de l'image ont révélé que la perte de qualité lors d'un ré-encodage dépendait de plusieurs critères :
ATTENTION aux annonces : « encodage en un temps record ». Bien souvent cela se traduit par une perte de qualité de l'image.
La traduction littérale de slow motion est : ralenti.
Selon la technique employée pour obtenir un ralenti, nous obtiendrons des images plus ou moins fluides.
D'autre part, la perception du mouvement est influencée selon la vitesse d'obturation adoptée (voir vitesse d'obturation).
Ci-dessous comparaison de ralentis (1/5 et 1/25) avec et sans interpolation.
Exemples de vidéos en slow motion :
Avant de mettre en œuvre une animation avec des images clés, il est préférable d'en comprendre la technique.
Images clés dans le codage
Plus un fichier contient de données, plus il est volumineux. La suppression de certaines données lors de la compression permet de réduire la taille du fichier. Cette compression dite avec perte de données, utilise des images clés.
*compression spatiale (intra-image) :
La compression vidéo s'effectue image par image sur la base de l'ensemble des données. L'image est divisée en zones (blocks), qui sont en général de 8 pixels sur 8 pixels. Pour cette raison, le fichier vidéo sera volumineux. Formats utilisant la compression intra-image : DV-AVI, Mjpeg, AVC-intra, DVCPROHD.
*compression temporelle (inter-image) :
La compression "Long GOP" s'effectue par GOP (Group of Pictures) lesquels sont composés d'1 image clé (I), d'images prédictives (P) et d'images bidirectionnelles (B). L'ensemble des données de l'image I est compressé (compression spatiale) et sert de référence aux images suivantes du groupe. Pour les images B et P, seuls les blocks qui changent par rapport à l'image I de référence sont codés (compression temporelle). La longueur d'un GOP varie selon la technologie utilisée : MPEG2 (en général 12 images pour du 25 i/s), MPEG4 (peut dépasser 40 images). Exemple d'un GOP : IBBPBBPBBPBB.
Images clés dans un montage
Le rôle de l'image clé dans un montage est comparable à celui du codage. Il s'agit d'un processus qui consiste à remplir des données inconnues entre deux valeurs connues. L'image clé spécifie les valeurs d'une propriété à certains moments clés. L'interpolation génère les valeurs des propriétés entre les images clés. Ce processus peut être utilisé pour animer un mouvement, des effets, des modifications de couleur, de lumière, des ajustements d'image, des niveaux sonores, etc.
La précision de l'interpolation dépend du logiciel utilisé et des modes et méthodes d'interpolation quand le choix est possible (After Effects propose les modes : interpolation temporelle (interpolation dans le temps) et interpolation spatiale (interpolation dans l'espace) et les méthodes d'interpolation Linéaire, Bézier, Maintien).