CRÉER UNE VIDÉO : diffuser sur Internet
Les images à peine tournées, le premier réflexe est de vouloir les diffuser sur Internet.
Trop nombreuses sont les vidéos non travaillées (rushes à l'état brut) qui inondent la toile. Avant de diffuser, il y a des étapes à franchir. Nous l'avons vu dans les autres pages de ce site, le montage est l'opération essentielle pour la réussite de la vidéo.
La vidéo finalisée, présentable, on peut alors envisager de la diffuser. Comment ? Où ?
Comment
Plusieurs critères sont à considérer :
Où
Plusieurs possibilités : plateformes de partage, réseaux sociaux, site personnel.
plateformes de partage :
plateforme dédiée au partage et au visionnage des vidéos, avec surveillance du contenu.
plateforme d'hébergement dédié au partage et au visionnage de vidéos. Possibilité d'être rémunéré.
plateforme d'hébergement dédié au partage et au visionnage de vidéos
réseaux sociaux
N°1 des réseaux sociaux. La sécurité des données personnelles est totalement inexistante (vos données sont revendues sans votre accord). C'est une plateforme de renseignements pour de nombreux organismes.
Elon Musk, après avoir racheté Twitter, fait de X une plateforme avec laquelle il tente de manipuler l'opinion par de fausses informations (objet d'une enquête de la Commission européenne). Les abonnés ne bénécient d'aucune garantie sur la protection de leurs données personnelles.
Instagram : peu de garanties pour la protection de vos données personnelles et la maîtrise de vos diffusions.
TikTok : malgré les conditions générales de souscription, l'abonné n'a aucune garantie de la protection de ses données personnelles et de ses publications. De plus TikTok est spécialiste de la captologie.
Snapchat : application de partage de photos et vidéos, très populaire chez les jeunes de moins de 25 ans, mais aussi terrain de jeu pour les dérives.
site personnel
La création d'un site personnel offre la meilleure garantie car vous en avez le contrôle entier. En revanche, le risque est de n'avoir que très peu de visiteurs : l'intention seule ne suffit pas pour susciter l'intérêt des internautes.
La phase virtuelle du montage achevée, il nous reste maintenant à rendre la vidéo concrète, c'est à dire la finaliser. Cette opération est l'exportation.
Peut-on exporter dans le format de son choix selon son envie ? La réponse est claire : NON
L'exportation (transcodage) est une opération capitale pour la qualité finale. Ne croyez surtout pas qu'il suffit de sélectionner un mode d'exportation, de cliquer sur un bouton et d'attendre la fin du processus. Elle doit répondre à un besoin précis (sauvegarde, diffusion Internet, gravure d'un disque ...) en priorisant toujours la qualité et non la durée d'encodage.
Lorsque l'on fait de la vidéo il ne faut jamais perdre de vue que le matériel (configuration requise) doit être adapté à la vidéo et jamais le contraire (adapter une vidéo à son matériel se fait au détriment de la qualité).
Pour qu'un format vidéo puisse être lu par un autre appareil, l'appareil doit disposer de ce codec. Par exemple, l'emploi de DivX ou Xvid nécessite de les télécharger (outils à télécharger).
MODES D'EXPORTATION
Les logiciels de montage proposent différents modes d'exportation
Les logiciels grand public, pour satisfaire un large public, proposent des modes d'exportation dont les paramètres prédéfinis ont des performances très limitées voire insuffisantes.
QUEL FORMAT CHOISIR
AVI
AVI n'étant pas un format vidéo (c'est un fichier conteneur), on ne peut dès lors exporter au format AVI. Il s'agit en réalité d'une exportation dont le format (codec) qui aura été choisi parmi ceux disponibles sur le PC, sera encapsulé dans un fichier AVI.
Prenons un exemple :
Nous avons fait le montage en AVCHD et nous souhaitons exporter de sorte que le fichier soit compatible avec un DD multimédia qui, bien que prenant en charge le Mpeg4, n'accepte pas le MP4 . Nous choisissons alors : codec MPEG4 et conteneur AVI
Attention AVI est souvent confondu avec le format DV-AVI
DV et DV-AVI
Pour un montage à partir d'un caméscope numérique à cassettes DV, il est important de conserver ce format en exportation, en particulier pour une sauvegarde. DV-AVI est le nom donné au format DV lorsque celui-ci est dans un conteneur AVI
FLV et F4V (Flash vidéo)
FLV et F4V sont des conteneurs utilisant les codec VP6 de On2 ou une variante de H264. Ces formats, grâce au fort taux de compression, sont destinés à la diffusion sur Internet. Ils nécessitent pour la lecture un lecteur spécifique (Flash Player, Media Player Classic, MPlayer, VLC)
HDV
Il s'agit en fait du MPEG2 dont la résolution 1080i a une résolution réelle 1440*1080. Á utiliser si le fichier source est HDV
H265/HEVC
HEVC (High Efficiency Video Coding) adopte la norme de codage H265 et a pour objectif de réduire de 30 à 60% la taille d'une vidéo Full-HD par rapport à la norme H264 sans nuire à la qualité. Si les avantages sont nombreux, l'inconvénient est le temps d'encodage plus long.
MAGIX Vidéo
Ce format spécifique à MAGIX, n'est pas reconnu par les divers lecteurs. Son intérêt ? Aucun.
Motion-JPEG
Format dont la compression se fait image par image, avec pour incidence de produire un fichier très lourd (s'utilise principalement pour les petites résolutions). Quelques périphériques ne gèrent que ce format.
MPEG2
Le Mpeg2 nettement moins efficace que le Mpeg4 (plus récent) est utilisé aujourd'hui principalement pour le DVD-Vidéo
MPEG4
Il s'agit d'une norme divisée en plusieurs parties dont les plus utilisées :
au format QuickTime Movie
Comme AVI, QuickTime (MOV) n'est pas un format vidéo. L'encodage utilise le codec Sorenso Vidéo3. À utiliser pour une application Apple.
Windows Media Vidéo
Le format WMV est un format propriétaire de Microsoft. La majorité des portails WEB acceptent ce format.
non compressée
Une vidéo non compressée est la solution idéale pour un montage. Or pour obtenir une vidéo non compressée à partir d'une source compressée, il faut décompresser avec le risque de perdre de la qualité de l'image : une décompression est destructive.
comme une série d'instantanés
L'exportation consiste à créer une séquence d'images fixes au format Bitmap dont le nombre d'images fixes par seconde sera celui de la cadence d'enregistrement des images choisies : par exemple 25 i/s
CONCLUSION
✔ le choix d'exportation en haute qualité augmente la durée d'encodage
✔ la priorité rapidité d'encodage diminue la qualité (à moins de pouvoir utiliser l'accélération matérielle CUDA ou OPEN CL)
✔ l'exportation d'un format HD vers SD (par exemple pour DVD : Mpeg4 > Mpeg2) dégrade la qualité.
✔ les formats d'exportation pour Internet ne sont pas conçus pour supporter de nouveaux transcodages
Le montage virtuel est accessible à Tous, l'ordinateur en facilite les tâches.
De nombreux débutants se posent la question : " Je ne suis pas doué en informatique, pourrais-je réaliser facilement du montage avec mon ordinateur ? "
Les logiciels de montage vidéo, grand public, sont simples d'utilisation. Ils n'exigent pas des connaissances pointues en informatique. Le minimum demandé est de posséder les connaissances informatiques de base. Des non spécialistes en informatique se révèlent, bien souvent, meilleurs vidéastes que des informaticiens chevronnés.
Le montage virtuel (un pro dirait : la postproduction) consiste à organiser, structurer les images vidéo de façon à créer une narration cohérente. La règle d'or pour réussir un montage est de commencer par apprendre les bases. La vidéo est un langage audiovisuel qui, comme tous les langages, obéit à une logique, s'appuie sur des règles pour traduire des sensibilités personnelles, exprimer sa créativité, captiver le spectateur, marquer les esprits.
Afin d'y voir plus clair, pas à pas, nous allons examiner les bases qui vont nous permettre de maîtriser les techniques.
À la question "Ma vidéo n'est pas reconnue par mon logiciel de montage, comment puis-je faire ?" la réponse récurrente est de proposer une conversion. NON ! la conversion avant montage est à éviter. Une conversion est destructive (voir codec). Ce n'est pas la vidéo qui doit s'adapter à l'outil, mais l'outil qui doit être approprié pour réaliser un montage dans les meilleures conditions.
La procédure est fonction du type de caméscope utilisé :
- avec un caméscope mini DV, il s'agit de capture (menu " Capturer " ou " Enregistrer " selon le logiciel). La liaison est en IEEE 1394 (Firewire, iLink). La durée de la capture correspond à la durée de la vidéo capturée. L'opération dérushage permet de capturer partiellement un rush (capture sélective).
- avec un caméscope DD, carte mémoire, DVD, ou par liaison USB : l'acquisition se fait par importation comme lecteur amovible. La durée de l'importation est courte, la rapidité est fonction de la configuration de l'ordinateur. Un rush est importé dans son intégralité, le dérushage n'est pas possible. À noter : la vidéo issue de certains appareils ou téléchargée, n'est pas adaptée au montage (définition trop petite et/ou format fortement compressé qui nécessite un transcodage pour le montage : perte de qualité).
Autant que faire se peut, consacrez un disque dur ou une partition exclusivement à la vidéo. Créez un répertoire par film et mettez dans chaque répertoire l'ensemble des fichiers concernant le film (vidéo, audio, photos). Donnez aux répertoires et fichiers des noms simples et faciles à mémoriser.
Qui n'a pas eu une réaction positive ou négative en écoutant des conteurs d'histoires ? L'un a créé une émotion, vous a donné envie de l'écouter, l'autre vous a ennuyé.
La vidéo est une histoire, un récit. En réalisant le montage d'une vidéo, rappelez-vous la réaction que vous avez eue en écoutant un conteur. Ayez toujours à l'esprit que votre film va susciter des réactions. Ne perdez jamais de vue l'intérêt du spectateur. Vous devez le captiver du début jusqu'à la fin.
Vous avez capturé différentes scènes qui, si vous les assemblez bout à bout, seront disparates. Pour construire votre récit, pardon, votre film vidéo, vous devez le structurer. Lors du tournage, vous avez commis des erreurs qui méritent une bonne correction, pas d'inquiétude, vous corrigerez lors du montage. Le montage va vous permettre de situer un événement dans le temps, dans l'espace, de créer un rythme, de donner un sens artistique à votre œuvre. Le spectateur attend que vous l'intéressiez. Séduisez-le. Vous disposez pour cela de nombreux moyens. Regardons-les de près.
En premier lieu, établir un plan de travail : prenons l'exemple d'un voyage.
Le plan de travail peut suivre un ordre chronologique (J1,J2, ...), le suivi d'un itinéraire (étape1, étape2,...). Un fil conducteur (un personnage, un itinéraire, une voix, ...) permet d'assurer la continuité des événements.
Notre exemple :
On distingue plusieurs types de montage permettant d'obtenir une signification cinématographique : Lire la suite
Adaptez le rythme à la situation : Lire la suite
Le premier réflexe est de vouloir utiliser les différents modèles contenus dans la bibliothèque des transitions. Une transition est un code, elle ne peut donc être employée à tort et à travers. Lire la suite
Un effet permet d'améliorer, de dynamiser les images, de personnaliser votre création : Lire la suite
Il est parfois impossible de raccorder convenablement deux plans. Une solution pratique consiste à intercaler un plan de courte durée (angle de prise de vue différent, contrechamp, plan large, gros plan ...) Ce plan s'appelle plan de coupe.
L'une des principales erreurs se situe dans le raccord. Lire la suite
Ne montez jamais plusieurs mouvements de caméra à la suite. Vous devez toujours séparer par des plans fixes un travelling, zoom ou panoramique. Au milieu d'un mouvement, vous pouvez insérer un plan d'ensemble.
Un titre, oui, mais comment ? Ombré, 2D, 3D, déroulant ? Lire la suite
Ne pas confondre les différents types de vitesse : vitesse d'obturation, vitesse d'enregistrement, effet vitesse
CONCLUSION :
En résumé, une séquence ne doit pas être plus longue que ce qui est nécessaire à sa compréhension (un plan d'ensemble de la tour Eiffel de 1 minute n'apporte pas plus d'informations qu'un plan de quelques secondes). En revanche, la diversité et l'alternance des plans et des rythmes éveillent l'intérêt du spectateur, suscitent la curiosité. Ne jamais perdre de vue : un film qui endort est un film raté.
Le traitement de l'audio est aussi important que celui de la vidéo. Et pourtant, c'est un domaine trop négligé par les débutants (et par certains logiciels). Une musique bien choisie met en relief les images. Un commentaire enrichit l'information. Il est fondamental de travailler le son avec des outils performants.
Faut-il garder le son synchrone (enregistré avec l'image) ? Si le son synchrone est une information complémentaire (ambiance d'une rue, d'un lieu public) la bande originale sera utile. Au contraire, si cette bande son n'apporte aucune information (par exemple la visite d'un site sans guide) il est préférable de remplacer la bande sonore par une musique de fond agrémentée d'un commentaire préparé par le vidéaste en voix "off" (la source de la voix - le commentateur - n'apparaît pas à l'image). Lors de la visite avec un guide, nous utiliserons la voix "in" (la source - le guide - est à l'image) et la voix "off" où seront collées des images correspondantes aux commentaires.
Lorsque un commentaire est ajouté à un fond sonore, il faut diminuer le gain du fond sonore (sur la durée du commentaire) pour rendre clairement audible le commentaire.
La meilleure façon de raccorder deux enchaînements musicaux est de pratiquer un fondu enchaîné ou un fondu croisé
.
Tout comme en vidéo, il peut être appliqué à l'audio de nombreux effets, soit pour corriger, réparer (suppression d'un bruit parasite, gain, etc.) soit pour créer une atmosphère différente (réverbération, écho, distorsion, etc.).
Le montage vidéo et audio achevé, le film en est toujours au stade de projet. Il comporte 1 ou plusieurs pistes vidéo, 1 ou plusieurs pistes audio et un ensemble d'éléments. Il reste à accomplir la dernière étape : finaliser le film. Lire la suite
UNE IDÉE DE PROJET
Un événement, un lieu, un personnage peuvent susciter une idée de film vidéo, de raconter une histoire avec des images. Pour mener à bien l'idée, avant de se lancer dans le tournage, il y a plusieurs étapes à franchir. L'idée de projet commence par des interrogations :
Les axes définis, nous pouvons maintenant penser à construire les bases de l'histoire sous une courte présentation du sujet et du développement de la vidéo à venir : c'est l'écriture du synopsis qui se présente en 3 actes : exposition, développement, dénouement.
Le synopsis sert à structurer, à agencer les séquences.
Avant d'exprimer une histoire en images, dans un langage cinématographique, il importe de l'écrire d'une façon très détaillée, avec précision.
L'outil de planification et d'écriture de scénarios Adobe Story (gratuit) peut vous aider à mettre en forme votre scénario, en toute simplicité.
L'histoire écrite, il faut dès lors la mettre en images, passer à l'écriture visuelle. Comment va-t-on filmer ? Comment va-t-on utiliser la caméra ? Une méthode de travail permet de décrire la manière dont chaque scène sera mise en plan, cette méthode est "le découpage"
Que l'on opte ou non pour cette méthode, il faut admettre que le découpage est un moyen utile qui facilite grandement le tournage car il anticipe le travail à venir, notamment le choix des plans (voir Différents plans dans Tournage) ou des mouvements de caméra (panoramique, travelling)
Pour mettre en forme visuellement cette méthode, il est fortement conseillé de privilégier le story-board : présentation illustrée de la vidéo avant sa réalisation, chaque vignette représentant un plan.
exemple d'un story-board
image importée Wikipedia
Préparatifs I Tournage I L'éclairage I Le son I Juridique
Le tournage ou prise de vues, consiste à enregistrer des séquences (images et sons) qui serviront lors du montage à constituer le film. Entre le moment où démarre l'enregistrement et l'arrêt, cet enregistrement est un rush.
Le tournage succède à la préparation et précède la postproduction.
Le tournage reprend les règles de la photographie. Pour réussir la prise de vues, il est donc nécessaire de connaître ces règles et d'avoir l'œil du photographe.
AVANT PROPOS
En premier lieu le vidéaste doit répondre à 2 questions :
L'objectif clairement défini, il faut alors définir la trame de l'histoire, en déterminer le fil conducteur. Dans une vidéo, les images remplacent les mots mais doivent tout autant exprimer des émotions, des sensations, des actions, un point de vue. La vidéo est un langage audiovisuel, qui, comme tout langage, a ses codes, ses règles dont les techniques vous sont présentées ci-dessous.
Le vidéaste amateur n'est pas habitué à l'écriture visuelle, il lui faudra un apprentissage pour en connaître les théories, les pratiques.
Avant un tournage, vérifiez le matériel :
Avant de filmer, quelques réglages s'imposent.
Un caméscope propose différents programmes :
cadences | 24p | 50/60i | 25/30p | 50/60p |
avantages |
cadence utilisée principalement pour le cinéma |
fluidité des images dans les plans en mouvement |
accroît la précision et donne une image aspect cinéma |
pour tout type de production excellente qualité de l'image |
inconvénients |
images saccadées lors des mouvements de caméra avec format Mpeg4 AVC |
effet de peigne sur les mouvements lors de diffusion sur écran informatique |
images saccadées lors des mouvements de caméra |
nécessite un matériel de montage "musclé" |
À noter : de nombreux appareils, plus particulièrement des caméscopes de la gamme grand public, malgré le choix des vitesses d'enregistrement, ont un débit binaire insuffisant.
Quelques réglages utiles :
1 Cadrage :
2 Tournage :
COMMENT FILMER
Pour réussir lors du montage la construction de l'histoire, il est fondamental de maîtriser la composition des images au moment du tournage.
Quelques règles élémentaires à connaître pour bien filmer :
Un vidéaste éclairé ne peut laisser ce sujet dans l'ombre. Tel un bon photographe il exploite la lumière dans les meilleures conditions. Lire la suite
La liberté de filmer est reconnue, avec toutefois des restrictions, elle est soumise à un encadrement juridique.